Décalage horaire chez Labrousse
En cette période de frimas, il me semble opportun de vous soumettre une réflexion pertinente sur un passage de "S.O.S. Météores ! " émise par un de nos distingués visiteurs, M. François Riou, grand amateur de Blake & Mortimer depuis les années 50. Outre qu'il est toujours plaisant pour nous de constater l'acuité du regard de certains lecteurs des albums d'Edgar P. Jacobs, la satisfaction s'avère d'autant plus grande quand ces personnes nous font l'honneur de partager leur passion au sein de ce blog...
(La fameuse maison attribuée par E. P. Jacobs au spécialiste de la météo Labrousse, à Jouy-en-Josas, prise en photo par notre lecteur - et contributeur - peu après la parution d'Un Opéra de Papier, en 1981 )
Il s'agit des planches n° 8 à 11, correspondant à la soirée du professeur Mortimer chez son collègue Labrousse de Jouy-en-Josas, après l'épisode malheureux du taxi et son bain forcé dans l'étang de Troussalet.
C'est l'enchaînement des faits et leur rythme qui ne cadrent pas avec la déclaration que fera Mortimer le lendemain aux gendarmes, venus enquêter sur la disparition d'Ernest, le brave taximan (notez au passage une autre étourderie : l'inversion des phylactères dans l'échange entre le gendarme et Mortimer) :
E. P. Jacobs fixe à 21h45 environ l'arrivée de Mortimer chez Labrousse. Or, entre ce moment et le journal télévisé de 22h30 qu'il regarde avec son hôte, notre ami anglais est censé :
- prendre un bain (qu'il faut faire couler au préalable)...
- changer de vêtements...
- dîner copieusement (à la mode française ! ) tout en racontant ses mésaventures...
- prendre un café dans la bibliothèque...
Le tout donc en seulement 3/4 quart d'heure !?
By Jove,
quelle
soirée !!!
Mr Smith
avec l'aimable concours de Mr Riou
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