Mr SMITH
© Jocelyn M. Lecocq - Cet article est la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation préalable.
Écrite par Stéphane Thomas et publiée par Ludovic Gombert éditions (ex-animateur du site "Marque Jaune "), l'étude intitulée "La Revanche d'Edgar P. Jacobs " vient d'être rééditée dans une version mise à jour et sensiblement augmentée (en pages, format, et iconographie) ; l'occasion de signaler ici quelques spécificités dans cet ouvrage sérieux et abondamment illustré (dont la sympathique couverture originale est signée Ted Benoît)...
Mais en préalable, voici déjà la présentation du livre par l'éditeur :
On constate que l'intention de l'auteur est des plus louables puisqu'il vient confirmer le statut exceptionnel de Jacobs dans l'histoire de la BD, en détaillant pourquoi et comment sa série Blake & Mortimer génère un tel intérêt encore de nos jours...
Mais pour autant, ce n'est ni "l'état des lieux", effectué minutieusement par S. Thomas, ni le "bilan commercial" (qui concernent hélas aussi les reprises et les produits qui s'y rattachent, aspect très dispensable à nos yeux, mais incontournable pour le propos) qui a retenu notre attention (cela demeure néanmoins très instructif pour les néophytes, les journalistes, les sociologues, et autres historiens de la bande dessinée), mais essentiellement les chapitres consacrés à l'art de l'auteur belge, en particulier les parallèles avec la peinture et cinéma... En voici quelques exemples, parmi les plus pertinents :
Dans le passage sur le cinéma, on regrettera juste d'autres comparaisons plus "audacieuses (Kubrick...) et quelque peu anachroniques par rapport à l'époque de Jacobs (références à des films de Spielberg, De Palma, Coppola... ), mais cela demeure malgré tout probant, en apportant un éclairage technique plutôt inédit qui élève les albums de Jacobs au niveau de grands classiques du 7e Art, ce qui est tout à fait mérité et méritoire !
Par ailleurs, on ne peut que se réjouir de la place - enfin - accordée à E. P. Jacobs par rapport à Hergé, dans l'ombre duquel il fut trop longtemps confiné... Même si, objectivement - et Stéphane Thomas l'a bien compris -, les deux grands artistes ne jouaient pas dans le même registre, ce qui relativise beaucoup cet antagonisme...
Pour en savoir plus : Ludovic Gombert éditions
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